Pas toujours facile de se démarquer de la concurrence
d’Apple quand on est un fabricant de tablettes.
Innover ou mettre en avant des caractéristiques techniques auraient pu constituer des alternatives mais Toshiba a préféré le bon gros buzz sexiste pour faire parler de sa nouvelle tablette au nom évocateur : « Excite ».
Innover ou mettre en avant des caractéristiques techniques auraient pu constituer des alternatives mais Toshiba a préféré le bon gros buzz sexiste pour faire parler de sa nouvelle tablette au nom évocateur : « Excite ».
Dans cette vidéo publicitaire, retirée depuis, Lucy, prof de yoga en body rose fuchsia décolleté nous invite à « déstresser ». D’une voix langoureuse, elle nous explique que l’usage d’une tablette inadaptée peut causer du stress, de la fatigue et augmenter la tension artérielle. « Join me » continue-t-elle tout en se penchant sur sa tablette, nous permettant ainsi d’admirer son décolleté. La tablette sur le pubis, elle nous explique enfin que l’innovation permet de booster la productivité tout en éliminant le stress.
Au-delà des courbes très avantageuses de la prof de
pole-dance/yoga, quel message a souhaité faire passer Toshiba ? Qu’en
est-il des caractéristiques techniques de la tablette ?
Surtout, comment cette firme de 200 000 employés à travers le monde a-t-elle pu valider une publicité pareille ?
D’après le site « The Tyee »,
tout serait parti d’un sondage commandé par Toshiba. Celui-ci aurait prouvé que
de nombreux employés, stressés par des équipements qui fonctionnaient mal, se
détendaient en entretenant des romances au bureau ( !).
31% des employés pensent que flirter permet de réduire le
stress et 14% des sondés avouent s’adonner
au flirt au bureau (un chiffre qui grimpe à 27%, soit presque 2 fois plus, pour
les utilisateurs de tablettes).
Voilà comment Lucy est née ! Son objectif :
« démontrer la fiabilité de la technologie Toshiba d’une manière fun et
sexy ».
Le résultat : une publicité paritaire dans le sexisme.
Les femmes y sont objetisées et les hommes réduits à des décérébrés uniquement
intéressés par le sexe.
A cette énorme faute de goût s’ajoute une erreur de ciblage épinglée par Joanne
Thomas Yaccato, spécialiste marketing : « Toshiba a tout faux en visant
le public masculin puisque la plupart des recherches prouvent que les femmes
dominent le marché de l’équipement de bureau. Même si ce ne sont pas elles qui
signent les chèques, elles sont de puissantes leaders d’influence et contrôlent
80% des dépenses. »
Y aurait pas comme un bug chez Toshiba ?
J'aime bien ton analyse (paritaire dans le sexisme). N'empêche que c'est Lucy qui nous cause et pas John... Je rejoins ce que tu dis : comment une entreprise comme Toshiba a pu laisser passer ça?!
RépondreSupprimerTu es vigilante même au coeur de l'été, bravo! ;-)
Merci a toi de continuer a me lire, même au cœur de l'été!:-))
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