L’utilisation des animaux
humanisés est un grand classique des publicités sexistes. Elle permet de
repousser les limites de la tolérance en se couvrant derrière l’animalité du
personnage (ce n’est pas tout à fait une femme, donc on a le droit). Elle réduit
également le sexe féminin à ses travers les plus animaux.
Orangina, à travers l’agence Fred et Farid y a recours régulièrement :
La biche en sous-vêtement
assise sur les genoux d’un papi:
Un mélange de maman/putain très dérangeant mais qui ne peut être réellement censuré car il s’agit d’animaux.
Plus récemment, un spot TV de la même marque mettait en scène 2 femmes et une hyène humanisée, hurlant de rire lorsqu’une bimbo blonde à talons (clichés quand tu nous tiens) se cassait la figure devant elles. Moralité : les femmes sont des hyènes entre elles, de vraies garces, qui ricanent de leur pairs sans aucune culpabilité.
La chèvre nourricière, à la
poitrine exubérante
La girafe sexy qui
réconforte sur son poitrail confortable l’ado qui lorgne son décolleté
Un mélange de maman/putain très dérangeant mais qui ne peut être réellement censuré car il s’agit d’animaux.
Plus récemment, un spot TV de la même marque mettait en scène 2 femmes et une hyène humanisée, hurlant de rire lorsqu’une bimbo blonde à talons (clichés quand tu nous tiens) se cassait la figure devant elles. Moralité : les femmes sont des hyènes entre elles, de vraies garces, qui ricanent de leur pairs sans aucune culpabilité.
Aujourd’hui, c’est au tour
de l’agence BETC de nous proposer un nouveau spot pour Cuir Center décidément
très imaginatif puisqu’il assimile les femmes…à des hyènes ! (merci
Corinne Dillenseger pour la découverte !)
Le
communiqué de presse évoquant cette publicité sortant demain pratique la
comparaison sans complexe : « Un second film montre des hyènes rieuses
se détendant et s’égosillant, telles des
jeunes femmes passant un bon moment entre copines assises sur le canapé
Cuir Center dans l’appartement de l’une d’elles. » De nouveau le cliché
des filles bruyantes et mauvaises langues, gloussant comme de vulgaires animaux
sauvages : créativité zéro, sexisme 100%. Question efficacité, on peut
s’interroger sur le message de cette pub : en quoi le fait de montrer des
femmes en train de discuter et rire prouve-t-il la solidité et le confort du
canapé ?
J’ai découvert qu’il
existait une 2ème version du spot baptisée « le bélier ».
J’imaginais, pour continuer dans le cliché, une soirée entre copains, bière à
la main, vautrés dans le canapé devant un match de foot. Le pendant masculin de
la hyène hurlante, le bélier, est cette fois-ci incarné par un petit garçon
fonçant avec son camion dans le canapé, image beaucoup plus soft et cohérente.
Le père, quant, à lui, dort profondément et est réveillé par les assauts de son
enfant (il n’est pourtant pas représenté sous la forme d’un paresseux ou d’un
ours mal léché). 2 poids 2 mesures, donc,
dans la représentation des 2 sexes.
Sur Facebook, certains
s’étonnaient que cette publicité puisse émaner de BETC shopper, filiale de
BETC, dirigée par une femme. Rien d’étonnant pourtant : d’après la
conférence "IPG Women’s Leadership Network" citée par
l’excellent blog Anaïs Misfits , seuls 3% des créatifs en agence seraient
des femmes. Il y a fort à parier que les dérapages de ce genre ne seront donc
pas les derniers : le sexisme en publicité a de l’avenir…
Sans oublier cette campagne-ci : http://www.tout-paris.org/wp-content/uploads/2011/09/campagne_ratp_poule.jpg
RépondreSupprimerAh oui en effet, gratinée celle-là aussi!
RépondreSupprimerJe déteste ces pubs orangina, je les trouve hyper grossières. Rendez nous Chabat et creusez vous le crane !
RépondreSupprimerEt voilà, je suis énervée... non mais sérieusement ?! qu'on m'amène le créa responsable de cette m*** j'ai 2 ou 3 trucs à lui dire !
RépondreSupprimer(non je ne suis pas capable de faire un commentaire plus constructif pour l'instant)
Que la directrice de l'agence laisse passer ça, malheureusement il n'y a rien d'étonnant à ça - je suis quasi-certaine que la plupart des femmes ne voient même pas ce qu'il y a de séxiste dans ces spots. Vaut mieux en rire en somme pour ne pas avoir l'air de celle qui casse la bonne ambiance rigolarde.
RépondreSupprimerC'est affligeant !