Ce n’est pas nouveau, les femmes sont les grandes absentes
des médias.
Une
étude récente avait démontré qu’elles ne représentaient aux Etats-Unis que
20% des publications dans la presse et qu’elles étaient cantonnées au
« sujet roses » (cuisine, décoration, mode et famille).
Seuls 11% des articles de la rubrique « économie »
avaient été écrits (ou co-écrits) par une femme.
Cet
article du « Guardian » va encore plus loin dans l’analyse
en y reprenant les chiffres de l’étude menée par « Women in
Journalism » pendant 4 semaines auprès de 9 journaux britanniques.
On y apprend ainsi
que :
-
Les journalistes masculins représentent 78% des
articles en 1ère page
-
La part des hommes mentionnés ou cités au sein
des articles est de 84%
-
Les 3 femmes les plus citées sont : la
Duchesse de Cambridge, sa sœur, Pippa Middelton et Madeleine McCann, la petite
fille disparue
-
Les 3 hommes les plus cités sont : Simon
Cowell, dont la biographie vient de sortir, Nicolas Sarkozy et le Prince
William
Des chiffres à rapprocher d’une
étude américaine citée par le Guardian. Elle révèle que sur 668 personnes
citées au sein d’articles, 84% d’entre elles sont des hommes. Des mentions qui
se rapportent essentiellement à leurs compétences professionnelles.
Ce chiffre tombe à 16% pour les femmes, qui sont
surreprésentées en tant que victimes ou célébrités.
Question image, ce n’est pas beaucoup mieux! Alors qu’il
semble y avoir davantage d’équité dans les photographies des unes, il n’y avait
pas une seule femme politique ou dirigeante dans le top 10 des clichés qui
illustraient les articles.
Et quand les femmes d’influence y figurent, c’est souvent de
manière peu flatteuse. Ainsi quand Theresa May, femme politique britannique,
est représentée, c’est 2 fois sur 3 en faisant une grimace. Quant à Angela
Merkel, 2 photos sur 3 la mettent en scène en secouant ses bras en l’air et en
soufflant.
Et en France ? Comme l’explique Isabelle Germain dans
son édito du hors-série des Nouvelles
News « Le sexe de l’info » : « Un quart de femmes,
trois quarts d’hommes : c’est le reflet de notre société dans les médias
d’information généraliste. Et les rares actrices de l’info sont le plus souvent
victimes, anonymes ou présentes pour leur lien de parenté avec un homme, sujet
de l’info. Les hommes figurent, eux, plutôt en qualité d’experts ou de
décideurs. Les enquêtes qui fournissent ces chiffres saisissant sur le contenu
des médias sont connues et renouvelées depuis 1995. Et pourtant rien ne change
ou si peu ».
Un coup d’œil à la couverture de l’Express de la semaine
dernière suffit pour s’en persuader…
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