Mon blog ne me rapporte rien, à part le plaisir d’être lue
et cela me suffit amplement.
Je refuse tout partenariat, billet sponsorisé et pub, ce qui
me permet une grande latitude d’écriture et une objectivité à toute épreuve.
J’estime que bloguer n’est pas un métier, juste un hobby.
Pour autant, même si ce n’était pas le but final, écrire ici m’a ouvert de
nombreuses portes professionnelles et a été la source de multiples et
fructueuses rencontres.
J’écris pour être lue. Ce qui ne veut pas dire que je suis
prête à tout pour être lue, comme offrir gratuitement mon contenu à un site
commercial qui se rémunérerait grâce à de la publicité.
Je découvre ainsi régulièrement mes écrits repris dans leur
intégralité sur des sites, qui, même s’ils citent leurs sources sont dans
l’illégalité la plus totale.
En effet, les règles de la propriété intellectuelle sont
claires et s’appliquent même sur les blogs, en dépit de ce que semble penser la
plupart des gens.
Comme l’explique très précisément cet
article d’Eklablog:
« En France le droit de courte citation est
soumis à certaines règles :
- Elle doit être partielle (2 paragraphes
maximum) à moins de justifier clairement de l'autorisation de l'auteur ou de
ses ayant-droit.
- elle doit être utilisée "dans la mesure justifiée
par le but à atteindre", par exemple pour illustrer un propos ou le
contenu d'un article.
-
Elle ne doit pas porter atteinte au droit moral
-
L'auteur doit être clairement mentionné.
Dans le cas d'article pris sur le Net, doivent être mentionnés le nom de
l'auteur et un lien direct vers l'article dont est extrait la citation.
La reproduction d'un article au-delà de la longueur
autorisée ou dans son intégralité peut-être considéré comme contrefaçon, délit
pénal pouvant être sanctionné jusqu'à 2 ans de prison et 150 000 € d'amende, si
vous ne pouvez justifier de l'autorisation de l'auteur. »
Les blogs sont soumis aux mêmes règles.
Pour beaucoup d’éditeurs de site, la simple mention du nom
de l’auteur ou un lien vers un blog suffit
et autorise, de fait, à recopier
l’intégralité d’un texte sans autorisation.
Aujourd’hui je découvre que Youmag, un site qui ambitionne
de devenir « le nouveau Spotify de la presse » a pompé en intégralité
un
de mes articles ici. Quand on arrive sur cette page, tout porte à croire
que j’ai écrit, de façon rémunéré mon billet sur ce site alors que c’est faux.
Après une rapide recherche sur le net, je tombe sur cet
article des Echos. Il nous apprend qu’ "une équipe d'une dizaine de
journalistes met en forme les contenus de Youmag" et qu' "une fois
l'offre publicitaire lancée, dans les prochains jours, les revenus
publicitaires seront partagés avec les éditeurs, comme pour les articles vendus".
Facile dans ces conditions de monter un site et d’engranger
des recettes publicitaires sur du contenu volé, sans jamais rémunérer les
auteurs ou même leur demander l’autorisation.
"Nous croyons en la valeur éditoriale" clame
haut et fort le fondateur du site. Visiblement, beaucoup moins en la valeur
morale….
Le pire dans tout ça, c’est que peu de gens semblent
reconnaître le préjudice une fois pris la main dans le sac :
"Après tout, l’important est d’être lu
non ?" "c’est plutôt flatteur" et "c’est une bonne
façon de se faire connaître" sont les objections les plus souvent
avancées.
Autant de prétextes fallacieux qui permettent à de nombreux
sites commerciaux de récupérer du contenu gratuitement et de façon illégale. Dernier
exemple en date, le site MeltyBuzz, qui a été contraint au retrait d’un
article et à des excuses publiques suite au bad buzz sur Twitter. Malgré ce cas
d’école, le racket du contenu sur internet a encore de beaux jours devant lui…
Dis toi que Google n'est pas dupe et qu'en terme de référencement, seuls les articles inédits, c'est à dire publiés en premier lieu sur ton blog, sont référencés.
RépondreSupprimerEnsuite, il y a clairement un plagiat avéré, que les visiteurs ne constatent pas, eux.
Un autre cas bien connu est celui de Oatmeal pillé et poursuivi pour diffamation (le comble!) par Funnyjoke...
http://www.olmblog.com/2012/06/search-engine-optimization/the-oatmeal-vs-funnyjunk-round-ii-generating-ad-revenue-from-stolen-content/
Oui, je sais que Google fait le tri, c'est déjà ça! Intéressant ton lien, je ne connaissais pas ce cas d'école!
RépondreSupprimerJe ne sais plus quel site avait aussi tendance à voler les articles, on m'avait donné le lien d'une appli qui permet de voir si on t'a piqué ton article, j'avais fait (à l'époque) le test, et rien de mon côté. Mais je n'ai jamais revérifié.
RépondreSupprimerC'est énervant mais malheureusement, c'est devenu pratique commune.
Oui c'est une pratique commune mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas monter au créneau régulièrement! :-)
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