Il n’est jamais trop tôt pour lutter contre les stéréotypes
de genre.
Une petite fille de 11 ans, Antonia Ayres-Brown, vient de le prouver en faisant plier la chaîne de restauration rapide Mc Donald’s à force d’obstination.
Elle raconte aujourd’hui son histoire, 6 ans plus tard, au sein du magazine en ligne Slate.
Lassée d’entendre « Jouet de fille ou jouet de
garçon ? » au moment de la commande d’un Happy Meal, la petite fille
s’est fendue en 2008 d’une lettre à la direction de la chaîne de fast-food, demandant
s’ils proposaient également des jobs pour filles ou pour garçons !
Quelques semaines plus tard, elle reçoit alors une réponse
polie mais sans effet de Mac Donald’s lui signifiant que ses employés n’étaient
pas formés à proposer des jouets de fille ou de garçon.
Ne se laissant pas démonter par la tiédeur de la
lettre, elle décide donc de contre-attaquer en menant une grande enquête auprès
de15 McDonald's différents.
En envoyant des enfants de 7 à 12 ans au sein des
restaurants, elle a ainsi réussi à prouver que dans 92,9% des cas, les employés
donnaient bien aux garçons "les jouets garçons" et aux filles
"les jouets filles" et ce sans leur demander leur avis ! Pire, dans
42,8% des cas, les employés du restaurant refusaient l’échange contre un jouet
du sexe opposé.
Après avoir fait part des résultats de son enquête à
la direction de Mc Donald’s au sein d’une seconde lettre, elle reçoit enfin une
réponse satisfaisante de la part de la responsable de la diversité de la chaîne
de fast-food : « C'est le but de notre entreprise de faire en sorte
que chaque client qui désire un jouet avec notre menu enfant puisse le choisir
librement, en fonction de ses préférences et non d'une quelconque classification
du jouet comme « féminin » ou « masculin ». Nous avons
récemment réexaminé notre politique et sommes en train de prendre les mesures
nécessaires pour que nos jouets soient distribués de manière
satisfaisante ».
Une nouvelle qui devrait faire plaisir à Papacube qui en parlait déjà
l’année dernière sur son blog et à Benjamin Smadja qui se sentira moins seul dans sa
croisade contre les jouets genrés !
euh...
RépondreSupprimernan mais...
en lisant ce qui est rapporté des témoignages de cette enfant intelligente et tenace...
ce n'est pas tellement l'intention de la firme de mal-bouffe qui est révélée... mais la pratique populaire des employés, qui même quand un enfant demande un truc pas conforme lui impose le truc normé par leur culture populaire... sexiste...
quand j'étais gosse, ce n'était pas "la firme", ou la chaine de marchand dont je craignais le jugement si j'exprimais un désir d'acquisition non conforme à la connerie quotidienne.
c'était très directement la personne adulte, quelque soit son bidule dans la culotte, son pouvoir normatif réprobateur, sa complicité générationnelle avec mes parents, ainsi que la complicité des autres connards de mon âge déjà bien formatés...
etc...
donc j'achetais pas grand chose...
et en fabriquais beaucoup par moi-même...
nan mais par ailleurs, mac donald, c'est leur bouffe et l'industrie qu'il y a derrière que j'attaque.
pour le sexisme, ben c'est les gens de tous les jours qui me gonflent...
en plus d'être cons, étroits, formatés, rigides... sexistes entre autres...
la plus part
ils et elles sont laids !
que cette enfant réagisse à l'égard d'une normativité stupide est une très bonne chose
RépondreSupprimermais
ce qui est outrement aussi, voire plus attaquable, c'est la stratégie adaptative de la firme qui est suffisamment habile et intelligente pour récupérer toute contestation afin d'entretenir et de renforcer son pouvoir manipulateur sur la population, quelques soient les normes pratiquées par celle-ci.
ils sont tout aussi capables de récupérer les contestations écologiques que féministes à leur avantage.
ils feront du gender washing comme ils font du green washing.
l'important pour eux
c'est d'entretenir un impacte, une maîtrise sur les comportements des populations, de sorte que celle-ci soit consommatrice et reste pulsionnelle dans la psychologie afin de passer le plus vite et le plus fidèlement possible à l'acte de consommation.
la distribution de jouet est un outil d'aliénation des masses dès les premières étapes de la constructions des mécanismes psychologiques et sociaux des individus.
ils se fouttent de savoir si c'est bon ou pas de faire de la distribution de jeux sexuellement normés.
l'important c'est de continuer à distribuer du jeu.
parce que ça marque durablement les psychés.
à partir de cet acte, ce crée un lien de dépendance narcissique du client à la firme.
dont le but n'est pas le service de bouffe de merde
mais le profit financier
donc pour cela
il faut que les sujets soient pulsionnels : qu'ils établissent une confiance totale dans la firme comme satisfactrice de leur pulsion, de leur plaisir.
quand ils "revoient" leur politique de distribution, quittent à "former", formater, leur personnel populaire, embauché sur sa normativité, donc son obéissance identitaire aux normes et à l'autorité, donc manipulable à souhait, ce n'est pas par "prise de conscience" idéologique particulière.
c'est par conscience du bénéfice de pouvoir de domination, une valeur ajoutée essentielle, que cet investissement leur apporte.
ça leur permet d'affirmer et de renforcer encore plus leur pouvoir sur les client comme sur les employés, eux-mêmes clients.
la distribution de jeux, de cadeau, fait partie des outils de promotion des ventes, comme de gouvernement, les plus anciennes qui soient.
et
c'est
mal
la frustration est beaucoup plus enrichissante : elle force à un effort cognitif, la sublimation, qui amène à la production d'un savoir de distanciation et de production, une déprolétarisation.
cette enfant fait un premier pas de déprolétarisation.
le second serait de refuser la manipulation d'offre de jeux, par ailleurs stupides, puis le refus de la consommation de nourriture qu'elle n'aura pas préparée pour elle-même, et de ses propres mains, à partir de produits de base, bruts, non traités, de la matière première.
Attention, ils ne disent pas qu'ils ne feront plus de jouets genrés, ils disent juste qu'ils ne donneront plus systématiquement un jouet fille à une fille et un jouet garçon à un garçon mais poseront la question. Grosse nuance. Au-delà de fille et garçon, j'aimerais bien qu'ils nous disent à quoi nous attendre exactement dans la boîte parce que les espèces de pions Pokemon, comme on voit sur la photo de Twitter, pour mon fils c'est complètement inadapté, il préférait largement le personnage Hello Kitty dans la boîte de sa soeur.
RépondreSupprimerJe ne dis pas le contraire dans l'article, je pose juste la question dans le titre! Non, ils n'arrêtent pas les jouets genrés, ils ne les appellent plus "jouets de filles" ou "jouets de garçons" et sont censés les proposer indifféremment.
SupprimerBonjour, moi qui travaille pour cette enseigne, je dois remettre certaines choses en ordre. primo le coté mal-bouff etc n'est pas vraiment le sujet ici (deplus je suis en pleine forme mes valeur sanguine sont très bonne alors que je mange macdo 5 jours sur 7, et ça depuis 3 ans ) deuzio, beaucoup de ce qui critiquent vienne manger chez nous et quoi qu'on en disent ça fait vivre des gens et des familles.
RépondreSupprimerTertio Le problèmes des jouets vient surtout d'un problème sociétal profond, basé sur les stéréotype de genre qu'il ne faut pas transgresser, par exemple, si on ne met pas un jouet mec pour un mec les parents râlent, les gosse font de même si on se trompe ça moufte plus encore et quand on propose ce sont très souvent es enfants qui choisissent eux même le jouet masculin pour garçon et inversement.Mais parfois je vois des filles qui veulent le jouet mec et jamais l’inverse ( la seul fois ou j'ai vue un jeune le demander sa mère lui a mit une correction facial en lui disant "t'es un homme mon fils pas une pédale" Bref je suis blasée par la bêtise humaine que je vois tout les jours dans mon restau et je déplore cette politique du jouet sexué mais ce n'est pas moi qui décide mal heureusement.
bref je comprend bien les problèmes de genre vue ma situation, Fille Trans bref sur ce je vous souhaite une bonne soirée.
effectivement... il faut reconnaître...
Supprimerque :
le système capitaliste est pourvoyeur de nombreux emplois pour une certaine part de la population... les autres... c'est l'armée de réserve... permettant de faire pression sur les autres de diverses façons...
que y'a donc plus vraiment de "mal" à travailler dans la chimie, le nucléaire, l'armement, le spectacle, la grande distribution, l'agroalimentaire industriel, la bourses et les administrations financières... bon... la liste est longue... faut bien vivre...
que
la mal-bouffe, ben c'est un truc de végétarien, de végétalien, de végan... ecolo délicats et sensibles... et que les produits viandards en plus c'est traditionnels... donc fait pas non plus tout foutre en l'air... et puis c'est très surveillé par des tas de comminssions d'hygiène et de santé publique et par un tas d'associations de consommateurs... on est en démocratie quand même hein...
que
ben oui c'est vrai que la grande majorité des familles raffolent des stéréotypes de genre et foutent des baffes aux garçons qui préfèrent le roze, les poupées, et pas les voitures de sport comme la bite à papa... c'est une triste réalité bien entretenue par toutes les images et les discours, chantés et écrits du spectacle que j'indiquais précédemment et dans lequel y'a pas de mal à gagner sa croûte parce que faut bien vivre... d'autant que le fameux poème de rudyard kipling de l'injonction paternelle est régulièrement cité par tout un tas de gens vachement inspirés etc...
et tout ça par toutes sortes de gens de tous les genres...
ben oui
je sais
c'est navrant...
nan mais moi, ben non, je vais jamais dans les restaux... je me trimballe avec mon thermos et ma gamelle, ou j'achète des pommes et des bananes si j'ai la dalle et que je peux pas bouffer à la maison...
j'aime pas les bars non plus, vu la teneur des conversations, le bruit des musiques du spectacle imposé, et les consommations toutes aussi imposées... pour des prix ... inqualifiables...
mais bon... on est en démocrassie hein...
En fait, plus que de dépendre de MacDo, ça dépend... des employés.
RépondreSupprimerSi je ne précise pas, lors de la commande, le "genre" du jouet, l'employé demande "fille ou garçon", alors qu'après vérification, je confirme que MacDo ne "genre" plus ses affiches, paquets, etc.
Quand j'y pense et que le fiston est présent à mes côtés, par contre, je lui demande s'il préfère les jouets "telle collection" ou "telle collection" sans préciser le "genre" auquel ça ferait référence.
Je ne peux malheureusement pas dire si, regardant les affiches, il choisit ce qui serait genré "garçon" où s'il prend vraiment en tenant compte de son envie (certaines collections sont plus "genrées" que d'autres dans l'imaginaire collectif je pense)...
Mais au moins je fais l'effort (pas trop dur l'effort :p) de ne pas genrer ma demande de précision.
Je pense que ma génération est foutue lol mais pensons à l'avenir (ou ne faisons pas de mômes)...