Mon amie Gaëlle Picut, talentueuse journaliste et bloggeuse, a crée sur son blog un dictionnaire participatif de la conciliation vie personnelle/vie professionnelle. J'ai trouvé l'idée très pertinente et ai pensé qu'il serait intéressant de la transposer sur le blog en créant le "Dictionnaire participatif du féminisme".
Chacun(e) choisirait la définition qui lui convient et se chargerait d'écrire un petit article à son sujet.
Cela peut être une définition un peu "technique" (mansplaining, tone argument, male gaze...) comme des définitions de concepts plus globaux (égalité, parité, empowerment...). Libre à chacun(e) d'y inclure son expérience personnelle ou de porter un regard subjectif sur un concept abstrait!
L'idée est d'être pédagogique et de montrer qu'il n'existe pas un féminisme mais des féminismes!
Si vous êtes intéressé(e), contactez-moi par mail (sophiegourion(at)hotmail.fr) en m'indiquant quelle définition vous avez choisie. J'ai hâte de vous lire et espère que ce projet vous enthousiasmera autant que moi!
Edit suite aux échanges sur Twitter:
- Oui il existe sans doute d'autres dictionnaires de ce type, je ne prétends pas révolutionner le monde du féminisme, juste offrir un outil participatif et facilement accessible.
- Je précise que le dictionnaire a vocation à demeurer sur le blog et sera gratuit. Il ne sera pas fait d'exploitation commerciale du dictionnaire.
Bon, alors ça je trouve ça essentiel comme proposition.
RépondreSupprimerC'est un travail sur le lexique et donc sur la base de toutes les procédures d'attribution de sens et de jugement pratiquées par tout un chacun.
pour donner des pistes je propose une liste de termes sur lesquels réfléchir.
féminisme,
modèle d'identité,
construction des genres,
essentialisme,
virilité,
féminité,
construction des représentations,
procédure de jugement,
procédure d'attribution de sens,
éducation et construction de la sensibilité,
liberté,
équité,
bienveillance,
domination,
émergence,
interdépendance,
coopération,
rivalité,
mimétisme,
désir,
pulsion,
égalité,
économie des désirs,
régulation des désirs,
envie,
répulsion,
exclusion,
stigmatisation,
bouc-émissaire,
sacralisation,
identité de membre,
pouvoir symbolique,
habitus,
machisme,
...
y'aurait encore d'autres éléments qui pourraient venir simplement en creusant l'un de ceux relevé ici.
parce que tout est lié.
tout s'influence.
rien n'est libre du monde.
rien n'est indépendant.
tout dépendant de tout.
le monde est autre chose que la somme de ses parties indénombrables, ayant chacune une histoire, une expérience du monde par laquelle elle s'est construite.
il y a toujours beaucoup des autres en nous passant par le filtre de nous-mêmes, filtre lui-même façonné par l'histoire de notre expérience des relations aux autres.
alors justement, ça veut dire que toute psychologie individuelle est une psychologie sociale.
elle est donc le fruit des régulations gestuelles, verbales, intentionnelles, émotionnelles, affectives, sociales et culturelles.
l'originalité de chaque discipline, ou courant d'observation, d'analyse, des phénomènes "du monde", c'est d'utiliser un canal, un mécanisme, parmi tous ceux à l'oeuvre dans le monde, et d'en suivre les effets dans le chaos régulé du monde social par exemple. de faire émerger de ces observations ce que le "sens commun" ne voit plus, parce qu'il pratique automatiquement "tout ça".
ça sert à quoi de voir ce qu'on ne voyait pas... ?
à comprendre ce qui se passe, à s'extirper le mal dont on participe et qui fait souffrir et induit chez les uns des révoltes suicidaires, dont le mal se nourrit par fierté d'être affronté, et chez les autres une sublimation dans la recherche de connaissance, d'acceptation des régulations de contraintes qui peuvent devenir, parfois, des guides, des chemins, peut-être de l'"agape".