Aujourd'hui, j'accueille sur le blog Cécile Vandorme Martin, fondatrice de Féminin-business. Elle nous donne sa vision du mot "militante".
Une personne
de mon entourage m’a dit récemment : « pour que ton projet marche, il
va te falloir être militante ».
Euh, comment
dire, est-ce que j’ai bien compris, là ? Moi, militante ? Militante,
comme politique ? Militante comme Femen ? Militante comme
manifestations ?
Ce furent les
premières questions qui me vinrent à l’esprit - preuve que je suis
moi-même pleine de stéréotypes, de clichés..) – j’ai eu une réaction
d’immédiateté, sans réfléchir, sans chercher à comprendre ni connaitre. Car militant signifie tout simplement : personne qui soutient
activement une cause.
Moi, ma cause,
c’est la conciliation vie personnelle/familiale-vie professionnelle. Sous-tenue
par une autre cause, le féminisme.
Avant je portais cela en moi, sans le dire. En
essayant de passer des messages mais sans les revendiquer à haute voix. Et même
en le vivant mal, ayant peur, ayant honte parfois de tenir ce discours. Car
pour moi, militer c’était manifester, récriminer, râler, pétitionner, se
syndiquer, prendre une carte. Sans « concilier ». De manière obtuse.
Sans discuter. J’avais en tête des drapeaux, des porte-voix, des claquements de
porte qui se ferment.
Et puis, il y
a eu une prise de conscience. Après un travail de recherche et
d’approfondissement du mot « militant ». Et un travail sur moi, sur
mes valeurs, mes attentes de la vie. Et c’est là que j’ai osé, j’ai dit, j’ai
écrit, que je suis passée de adhérente à militante.
Pourquoi a-t-il
été aussi difficile de me dire militante de ces deux causes,
complémentaires : conciliation et féministe ?
Car on associe
souvent militantisme et revendications. Et derrière revendications, on entend
souvent « c’est mon droit, c’est mon dû », contre tout le reste.
Or je ne me
vois pas revendicatrice de droits ou d’un dû, en tant que femme.
J’aspire à ce
que, hommes et femmes trouvent chacun une place légitime dans la société, place
qui respecte un équilibre auquel on peut prétendre aujourd’hui, au 21ème
siècle. Je pense que concilier vie personnelle et vie professionnelle sera
aussi bénéfique pour les femmes que pour les hommes.
Je veux cela
pour mon mari, mes enfants, les amis de mes enfants et pour tous ceux qui
souhaitent vivre sereinement. En accord avec ses envies, besoins, valeurs…
Et je me veux
féministe parce que je m’inscris dans une histoire, celle de toutes les autres
femmes, qui ont lutté pour que les femmes aient une « juste » place
dans la société. Et si je milite pour
cette cause, je ne me rallie en aucun cas à un parti, à une idéologie, à une
école de pensée.
Militer pour
moi, c’est faire bouger les mentalités ! Ce n’est pas une fin, mais bien
un moyen dynamique.
Maintenant,
non seulement je défends une cause, mais je la défends activement. Activement par mes paroles, mes discours, mais aussi
par mon métier, ma profession. Ma vie quoi !
Voilà plusieurs fois que j'essaie de poster un commentaire, G+ et Wordpress font des siennes…
RépondreSupprimerJe disais:
Bravo pour ta prise de conscience et ton engagement, merci d'aider les femmes à s'accomplir malgré les embûches et les pressions!
Le militantisme féministe n'est pas une tare; et bientôt le sexisme sera exposé comme ce qu'il est. Un système raciste. Merci d'y contribuer :)!
@savyboxer