Au
début, je les trouvais sympas ces bracelets en élastique : enfin une
activité créative qui occupait les enfants les jours de pluie (et dieu sait
qu’ils ont été nombreux en juillet) et les détournait provisoirement de leurs
écrans.
Dans
la rue, je m’amusais à observer les poignets des gens « Tiens, lui c’est
un papa, il a un bracelet en plastoc ».
Et
puis très vite, la productivité de mes enfants est devenue frénétique et je
n’ai plus eu assez de bras pour porter leurs chefs d’oeuvre.
Il a fallu me
rendre à l’évidence : même s’ils atteignaient des degrés de sophistication
inégalés, ces bracelets étaient très laids.
On n’a pas mis des années à faire
disparaître les colliers de pâtes des cadeaux de fêtes des mères pour se
coltiner ces trucs non ? Ma stratégie : tirer dessus à intervalles
réguliers. A un moment donné, il y en a fatalement un qui craque. J’en ai eu 2
en 2 jours dernièrement.
Mon
mari a une autre stratégie d’évitement : il les accumule sur le levier de
vitesse (le « peace and love » est fort à propos quand on connaît sa
patience au volant)
Mais
le pire c’est que ces élastiques se baladent partout : après les minuscules
accessoires Polly Pocket et les pièces de Lego qui nous arrachent un cri
étouffé quand on marche dessus pieds nus, voilà que ces bouts de plastique se
rajoutent à la longue liste des trucs à ramasser dans les 4 coins de la maison.
J’en ai retrouvé dans la machine à laver, aux toilettes et même dans le tiroir
des sous-vêtements. Les Rainbow Looms s’immiscent partout : même sur le
petit marché normand où je vais d’habitude, les élastiques ont remplacé les
vendeurs de cidre et de camembert. Une vraie invasion.
Sur
Facebook, même les adultes s’y mettent, postant à qui mieux mieux leurs
magnifiques productions.
Oh la belle bague en forme de papillon.
Quel beau
stylo !
Cécile, bientôt 40 ans, nous expose fièrement ses oeuvres
Et ce pauvre chat qui n’a rien demandé !
Sur
internet, on trouve un véritable musée des horreurs made in Rainbow Loom :
La
combo de la mort : l’association banane / Rainbow Loom (pardon pour
l’explosion de rétine)
Le
string de pied : coucou les mycoses !
Le
très seyant costume 3 pièces
Une
poupée inquiétante
Le
slip en Rainbow Loom
Le
déguisement en Rainbow Loom
Même
le pape et Julia Roberts ont été contaminés !
L’heure est grave !
Parents, révoltons-nous et rassemblons-nous autour du FLRL (Front de Libération
du Rainbow Loom !).
Vous cherchez des excuses pour bouter les élastiques hors de votre foyer? Dites à vos enfants que ce n’est pas écologique ! Ou qu’un petit garçon a failli perdre 2 doigts en s’adonnant à cette activité diabolique !
Sinon,
prenez votre mal en patience : avec un peu de chance la mode ne passera
pas l’été.
Et les bracelets en élastique rejoindront le panthéon des jouets ringards, aux cotés des toupies Beyblade, des scoubidous et des bracelets
brésiliens.
Je ne suis pas mère mais je suis de tout coeur avec vous toutes ^^
RépondreSupprimerAh oui mais non ! L'heure est grave. Je hais ces bracelets depuis que ma fille en a croqué un dont le fermoir et s'est coincé entre 2 dents (panique au centre précédant l'interdiction pure et simple de ces bracelets par la suite). Et oui (pour ceux qui se pose la question) elle mange à sa faim.
RépondreSupprimerTu as fait un vrai travail de recherche pour ce billet. Les exemples sont flippants :-)
Bienvenue au FLRL les filles! :-)
RépondreSupprimerAh ah! On a offert un kit à ma fille de 4 ans, on a fait un seul bracelet et je l'ai rangé hors de sa vue. Elle l'a oublié. Pour combien de temps? :p
RépondreSupprimerJe ne suis pas mère mais je suis de tout coeur avec vous toutes ^^
RépondreSupprimerDe l'intérêt de n'avoir que des ados je n'ai pas été le moins du monde touchée (jusqu'ici.... ) je reste sur mes gardes ! courage l'été se termine et peut être avec lui la mode des bracelets en plastique moches
RépondreSupprimerJ en rajoute ! Ca a même gagne l autre cote de l ocean ... pas chez nous heureusement !
RépondreSupprimerMais chez mon frere c est de la folie, ils sont littéralement envahis !