Les féministes sont
moches.
Les féministes sont poilues.
Les féministes sont
mal baisées.
Les féministes n’ont
pas d’humour.
Pour les 3 premiers
points, je vous laisse trouver les arguments pour démonter ces clichés qui ont
encore malheureusement la vie dure. Pour le dernier, en revanche, j’ai ce qu’il
vous faut: acheter « Ô féminin point conne » paru aux éditions Denoël et le mettre dans les
mains de celui ou celle qui ose encore penser qu’être féministe c’est forcément
être triste à mourir.
Ecrit par Lorina
Chattinski (un pseudo forcément), ce livre réussit l’exploit d’être à la fois un petit
bijou d’humour grinçant tout en
dénonçant avec une grande efficacité la tyrannie des magazines féminins dont il
emprunte les codes.
Maquette, ton
faussement léger, photos retouchées : tout y est. Question rubriques, on
retrouve également tous les classiques chers à nos amis de la presse féminine,
revisités par la plume décapante de Lorina Chattinski : point mode, page
sexo, psycho, famille, shopping et même des fausses publicités. Jubilatoire.
« Baisse de
libido : se forcer c’est le ciment du couple » (coucou « Elle »)
« Premier
rendez-vous : se looker sans se tromper » (rempli des injonctions
contradictoires chères à la presse féminine : « « Soyez
féminine » « Ne soyez pas trop féminine » « Faites des
trucs de filles avec vos cheveux » « Ne faites trop des trucs de
filles avec vos cheveux » )
« Les secrets
d’un couple qui dure : 6 conseils pour devenir un vrai paillasson »
Fausses
publicités :
C’est furieusement drôle parce que
parodique sans être caricatural. Dans la salle d’attente de chez le dentiste,
ce livre m’a même fait oublier mon indécrottable phobie de la roulette tant
j’ai ri en le lisant. Je me suis d’ailleurs dit qu’il serait vraiment amusant
d’en glisser quelques exemplaires parmi les féminins entassés sur la table
basse. Et de filmer la scène en caméra cachée.
Alors que l’on reproche souvent aux
féministes d’être trop sérieuses ou professorales, ce livre rend possible une
dénonciation des diktats de la presse féminine sans discours pontifiant ou
moraliste, uniquement par le biais de l’humour. Une fois l’ouvrage refermé,
notre regard sur ce type de magazines se trouve irrémédiablement décillé :
impossible de les lire désormais sans y décoder en filigrane les injonctions
sexistes, les diktats de la minceur ou les cultes de la performance.
Alors, à quand un « « Ô féminin point conne » mensuel ? On peut
compter sur l’inépuisable vacuité de la presse féminine pour donner de la
matière à Lorina Chattinski.
J'adore les fausses pubs!
RépondreSupprimerCe magazine à l'air top! Un joli pied de nez à tous ses stéréotypes qu'on peut voir dans les magazines féminins ;) Merci pour cette découverte!
RépondreSupprimeret son site est génial également! :)
RépondreSupprimerEt où peut-on se procurer ce bijou de féminisme contemporain ?
RépondreSupprimerDans toutes les bonnes librairies (et sur Amazon et le site des libraires, que j'ai mis en lien dans l'rticle)
SupprimerMouahahah ça me fait rire ce genre de trucs. Ça me fait penser à 20 ans magazine l'anthologie, avec ce petit ton bien insolent, bien piquant. :)
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