Avertissement : même si j’ai divisé cet article en 2
parties, il est assez long !
Tout a commencé par le statut Facebook de Garance Yverneau
partagé par mon amie Gaëlle Picut : « 5A conseil, premier cabinet dédié à la carrière des femmes, recherche une
assistante administrative ».
Quelques secondes après l’avoir lu, je me
suis précipitée pour répondre à l’annonce même si le poste ne correspondait pas
du tout aux fonctions que j’avais occupées avant.
Parenthèse pour vous redonner le contexte : après
avoir quitté le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes suite
à l’élection d’Emmanuel Macron, j’avais décidé de prendre un peu de temps pour
moi. Je ne souhaitais pas continuer dans cette voie car, même si l’expérience a
été passionnante, exaltante et très riche, elle était très peu compatible avec
une vie de famille (ou même avec une vie tout court). J’ai donc passé quelques
mois à faire du bénévolat, j’ai créé mon podcast, animé des conférences et ai
publié mon premier album jeunesse. Je n’ai pas vu le temps passer tant j’y
prenais du plaisir.
Rattrapée par les contraintes matérielles, je me suis alors
remise à chercher du travail. Première déconvenue : 45 ans c’est déjà trop
vieux pour beaucoup de recruteurs. Alors que je n’ai jamais été aussi bien dans
mes baskets, que mes enfants commencent à être autonomes et que je peux capitaliser
sur une expérience riche et diversifiée, je découvre que ma date de péremption
est dépassée aux yeux des employeurs. Pourtant, à 25 ans on me disait que je n’avais
pas assez d’expérience, à 30 ans, que j’allais faire des enfants, à 35 que j’allais
m’absenter pour m’occuper d’eux. Et maintenant c’était trop tard. Bien sûr, on
ne me le disait pas ouvertement, on enrobait ça derrière des « on a
préféré prendre une junior » « ce poste ne convient pas à quelqu’un d’expérimenté »
« nous embauchons à ce poste des jeunes qui découvrent le métier ».
Autre problème : je me suis rendu compte que je ne me reconnaissais plus
dans les valeurs de mon métier, la communication. Communiquer sur des projets qui
me font lever le matin, comme l’égalité femmes hommes, étaient de puissants moteurs
chez moi. Mais je n’avais plus d’appétence pour ce métier en dehors des secteurs porteurs de sens. J’ai bien passé des entretiens, j’ai même travaillé 15 jours
dans une agence avant de donner ma démission mais soit mon profil ne
correspondait pas, soit les conditions financières ou le contenu du poste me freinaient
pour aller plus loin. Je cherchais donc ma voie. J’étais malgré tout très
attirée par le domaine de l’éducation, de la formation, de l’orientation. Je
comptais également mettre à profit mon expertise sur le sujet des droits des
femmes.
Voilà pourquoi j’ai sauté sur l’annonce de 5A conseil : je me
disais que rentrer comme assistante administrative me permettrait de mettre un
pied dans le cabinet pour ensuite pouvoir évoluer en interne. J’ai donc
contacté Garance, la fondatrice de 5A conseil, que je connaissais via Twitter
et dont j’appréciais le travail. Elle m’a très vite dit que le poste ne
correspondait pas à mon parcours et qu’elle préférait quelqu’un de moins
expérimenté. Pour le coup, ça se comprenait. Mais elle a malgré tout proposé
que l’on se rencontre.
J’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec elle lors de
cet entretien et j’ai été ravie de voir qu’elle correspondait tout à fait à la
personne qu’elle était sur les réseaux sociaux. Elle m’a expliqué que 5A
conseil était le premier cabinet dédié à la carrière des femmes. Ses consultantes les
accompagnaient à travers du coaching, de la VAE et des bilans de compétences. En
discutant avec elle de sa façon de travailler, j’ai réalisé
que mon ressenti au sujet des bilans de compétences était totalement faussé. En
effet, j’en avais suivi un il y a quelques via Pôle Emploi alors que je souhaitais changer de voie après 4 ans en tant que journaliste web. J'en garde un souvenir cuisant :
entre les tests faits en 5 minutes par groupe de 20, les remarques de la
consultante « Vous pensez vraiment que c’était le bon moment pour
démissionner ? » et surtout la conclusion assenée sous forme de
verdict « vous êtes faite pour être journaliste » (mince, je venais justement
car je souhaitais changer de métier), j’ai vraiment eu l’impression de perdre
du temps.
Chez 5A conseil, rien à voir avec tout ça : l’échange et le
contact humain sont privilégiés et l’accompagnement est co-construit et sur-mesure.
Plus je parlais avec Garance, plus je me sentais à ma place. Pas pour suivre un
bilan mais pour devenir consultante en gestion de carrière. Mon expérience
professionnelle (j’ai travaillé dans un grand groupe, une PME, dans un
ministère et en tant que freelance), ma
connaissance des freins pouvant bloquer les femmes et mon appétence pour l’utilité
sociale : tout convergeait vers la réussite ! En plus, mon âge, loin
d’être un handicap était un point fort ! Malheureusement, je n’avais
aucune formation ni expérience dans ce domaine et je ne souhaitais pas reprendre
des études longues.
C’est alors que Garance m’a parlé d’une formation qu’elle
proposait : « Accompagner les transitions professionnelles », seule formation certifiante reconnue par l'Etat, inscrite
à l’Inventaire CNCP. Et, cerise sur le
gâteau, elle est relativement courte puisqu’elle ne dure que 7 semaines et peut
être intégralement financée par le CPF ou Pôle Emploi.
J’ai donc sauté le pas sans hésiter. J’appréhendais de
retourner à l’école mais la formation est très opérationnelle et les profs,
elles-mêmes consultantes en activité, sont vraiment bienveillantes. De plus, les
élèves de ma promo, aux profils très divers étaient très sympas et il régnait une belle cohésion entre nous.
Mais qui dit formation courte, dit formation intense !
Il a fallu très vite trouver une personne à accompagner en bilan de compétences
au format réduit (8h en présentiel au lieu de 14h), tout en intégrant les aspects
théoriques et législatifs, en assimilant les outils… Et surtout préparer les
examens : un écrit, une synthèse de notre accompagnement à rédiger et une
soutenance ! J’avoue que j’ai passé quelques soirées et week-end à écrire,
potasser, préparer. Mais aussi quelques nuits blanches ! Je voulais
absolument être à la hauteur.
Ma première satisfaction a été la gratitude
exprimée par la personne que j’avais accompagnée : ces 8h lui ont été
vraiment utiles ! L’autre satisfaction, et pas des moindres, a été la
réussite à mes examens. J’ai été reçue avec mention assez bien, une grande
fierté !
J’ai depuis intégré le cabinet en tant que consultante freelance
en accompagnement professionnel. Un métier où je me sens totalement alignée
entre ce que je peux faire, ce que je sais faire et ce que je peux apporter à
la société. Et qui place l’humain au cœur.
Vous souhaitez reprendre votre
carrière en main? Retrouver une raison de vous lever le matin? Rebondir après
un burnout ? N'hésitez pas à me
contacter, je serais ravie de vous accompagner !
Dans un prochain article, je vous
parlerai des idées reçues au sujet du bilan de compétences. A suivre donc!